La reine d’Egypte, tome 3

Comme le montre la couverture du tome, les relations conflictuelles entre Hatchepsout et Sethi sont au cœur de ce volume. Dès le premier tome, nous savions qu’il ne serait pas facile pour l’héroïne de supporter son mari et mener à bien ses projets. Séthi est un homme violent, irrespectueux, aimant faire la guerre et tuer. Hatchepsout veut préserver la paix pour le bien être de son peuple.

La question de la maternité se pose également dans ce volume. Hatchepsout ne partage pas la couche de son mari, et de plus, elle ne veut pas tomber enceinte. Une grossesse l’empêcherait en effet d’apparaître en public et d’intervenir sur la politique : elle devrait se terrer dans un pavillon de maternité, laissant libre cours aux projets belliqueux de Séthi. Elle subit donc une pression de la part de son entourage tandis que le danger que Séthi conçoive un héritier avec l’une de ses maîtresses grandit.

Hatchepsout est ambitieuse et révoltée : elle sait qu’elle est bien meilleure en politique que Séthi et elle enrage de constater que ses talents pour la politique sont ignorés sous prétexte qu’elle est une femme. Mais pour reprendre les rênes du pouvoir, jusqu’où peut-elle aller ?

Malgré des dessins enchanteurs et doux de Chie INUDOH, c’est un tome d’une grande violence, mais qui permet une transition vers une autre ère. J’attends pour ma part avec impatience le tome 4 pour observer l’évolution d’Hatchepsout : descente aux Enfers, ou ascension et reconnaissance ? Le futur de la Reine est encore nébuleux.

La reine d’Egypte est publié chez Ki-oon; trois tomes sont pour l’instant disponibles.

Note : 15/20