Confession #1 : les achats d’occasion

Cela fait un petit moment que je souhaite vous parler des achats d’occasion et entendre vos avis sur le sujet ! J’achète beaucoup d’occasion (romans et surtout mangas) et me sens parfois coupable par rapport aux éditeurs et auteurs…

Car quand j’achète d’occasion, je donne de l’argent soit directement à une personne comme vous et moi qui vend ses livres, soit je passe par une librairie ou autre boutique d’occasion et l’argent va directement dans sa poche (moins la somme qu’il a déboursée pour acheter le livre d’occasion bien sûr).

Pour l’éditeur et l’auteur, c’est comme si je ne l’avais jamais acheté – aucun pourcentage ne lui revient, aucun évolution dans les chiffres de vente. C’est comme s’ils avaient vendu le livre 1 fois : à la personne qui l’a revendu d’occasion.

Quand il s’agit d’un gros succès, je ne me triture pas les méninges, je l’achète sans scrupules. Quand il s’agit d’un petit éditeur, d’un auteur pas très connu, là, je me sens coupable. Le cas de conscience le pire étant pour les mangas français qui peinent à vendre et à être reconnus.

Et pourtant… s’il n’y avait pas le marché de l’occasion, je sais pertinemment que je ne me permettrais pas d’acheter autant de mangas. Il y aurait donc des titres que je n’aurais pas découverts.

On peut donc se donner bonne conscience en se disant : « j’achète peut-être le 1^er tome d’occasion pour découvrir le titre, voir si cela me plaît. Et j’achèterai le second tome neuf » ou « Je ferai une chronique (positive ou négative) du titre, pour donner de la visibilité à l’auteur et à l’éditeur » ou encore « je posterai une photo de mes achats sur Instagram pour faire connaître un peu plus l’œuvre ».

C’est effectivement ce que je me dis lorsque je prends d’occasion un titre qui n’a pas encore beaucoup de succès. Mais est-ce vraiment une excuse valable ?

Car il est toujours possible de trouver le second tome d’occasion, puis le troisième… pour finalement se rendre compte que la série est terminée, faute de succès.

Et pourtant, malgré tous mes scrupules, je vous avoue aimer acheter d’occasion car c’est devenu pour moi un vrai rituel : j’ai un parcours dédié à Toulouse et même à Paris lorsque j’y vais ! Et cela m’emplit de joie lorsque je déniche le dernier tome qui me manquait pour terminer la série. Comme une collectionneuse en quête d’ouvrages rares. Si cela peut se comprendre pour des œuvres qui ne sont plus éditées (comme l’édition Glénat de Sailor Moon par exemple), cela perd son sens pour des œuvres que je pourrais acheter neuves en librairie.

 

Je vous rassure tout de même en vous disant que j’achète souvent des œuvres neuves, provenant d’éditeurs variés (de Komikku à Pika, en passant par Urban China, Akata ou Ki-oon). Mais au final, je me rends compte que ce ne sont pas les ouvrages qui ont le plus besoin d’un coup de pouce.

Je suis maintenant curieuse d’entendre vos réactions et vos avis !